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Les chasseurs d’orignal, à l’affût du plan de gestion

2 avril 2024

par : Marie-Soleil Legendre | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

Lorsqu’il est question de la chasse à l’orignal une importante partie de la population partie de population en Abitibi-Témiscamingue se sent concernée. Les chasseurs et chasseuses n’ont donc aucunement hésité à se présenter en grand nombre aux rencontres d’informations organisées par Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs de l’Abitibi-Témiscamingue (Fédécp-AT) qui portaient sur le plan de gestion de l’orignal en zone 13.

La dernière de trois rencontres, qui s’étaient déroulées précédemment à Val-d’Or et Rouyn-Noranda, se tenait le 27 mars au sous-sol de l’église de Ville-Marie. L’Association chasse et pêche du Témiscamingue centre avait publié une vidéo sur sa page Facebook le 8 mars qui invitait les chasseurs et chasseurs à se présenter à cette rencontre d’information importante au sujet du plan de gestion de l’orignal. Celle-ci permettait de connaître les orientations du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec. C’est plus de 500 personnes qui se sont présentées. Le manque de places assises n’aura pas empêché les fervents amateurs de cette chasse à s’informer assidûment ne voulant manquer aucun détail.

Les décisions concernant les plans de gestion sont prises par des représentants des diverses associations en région qui touche la faune et ces activités, siégeant tous sur la Table régionale en gestion de la Faune. Chacun des représentants apporte le point de vue de leur groupe afin de prendre les meilleures décisions en fonction des intérêts de la faune et de ses activités. Ces rencontres organisées n’étaient pas obligatoires pour la Table régionale. Cependant, sachant que les derniers changements à la réglementation de la chasse remontrent à il y a 30 ans, notamment avec l’ajout de l’alternance sur le droit de la chasse aux femelles une année sur deux, l’organisme souhaitait informer et recueillir l’avis des chasseurs et chasseuses avant l’application du nouveau plan de gestion prévu en 2026.

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Nathalie Dallaire, présidente de la Fédécp-AT, s’est exprimée lors de la rencontre sur le fait qu’elle représentait 24 000 chasseurs lors de la prise de décision et qu’elle désirait permettre à ceux-ci de s’informer, poser leurs questions aux experts et émettre leurs commentaires. Elle a d’ailleurs répété à plusieurs reprises l’importance de compléter un sondage qui sera envoyé au sujet du plan de gestion et en y incluant leurs commentaires.

La rencontre de plus de deux heures contenait une présentation de la santé du cheptel actuel de l’orignal en zone 13 et des enjeux liés à sa gestion. Ambroise Lyke, biologiste, occupe maintenant le poste de responsable de la grande faune en Abitibi-Témiscamingue. Il misait d’entrée de jeu sur le fait que le plan est mis en place pour assurer une gestion durable de la population d’orignal et une pérennité de l’activité de la chasse sportive. Il expliquait que le cheptel se porte bien de façon générale, mais que certains indicateurs démontrent que la population des veaux et des mâles est en baisse. La situation n’est pas alarmante, mais inquiétante. L’ajout de l’alternance il y a 30 ans a bien fonctionné par le passé, mais semble moins efficace présentement.

Les orientations à l’étude, sur lesquels les chasseurs ont posé la majorité des questions, va de la réduction à neuf jours pour la chasse à l’arc, inclure les veaux dans l’alternance avec les femelles et le tirage au sort pour les orignaux sans bois (femelle et veau). Une règle d’interdire l’utilisation d’urine naturelle de femelle a aussi été mentionnée.

Des chasseurs ont profité de cette rencontre avec les responsables régionaux pour exprimer des commentaires sur des règles et procédures en place actuellement. On s’est exprimé sur l’utilisation des caméras qui permettent de voir sur son cellulaire plusieurs secteurs de chasse, l’enregistrement des prises qui se fait maintenant sur Internet et le fait que depuis quelques années le cours pour la chasse à l’arc se fait en ligne et qu’aucun examen de tirs n’est requis pour l’obtention du permis. Cette dernière mesure a suscité beaucoup de réactions dans l’assistance qui était en forte majorité pour le retour de cet examen.

Les futures réglementations sont à l’étude en ce moment et rien n'est adopté en ce moment. Aucun changement ne sera appliqué pour les saisons 2024-2025. Les chasseurs et chasseuses ont assurément démontré leur grand intérêt à suivre de près les réflexions de la Table régionale en gestion de la faune sur le plan de gestion de l’orignal prévu en 2026.

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